Jeux et découvertes

lundi 19 mai 2025

C’est ou s’est ? C’est facile !

C’est une réelle difficulté pour beaucoup : C’est ou S’est, CE sont ou SE sont, C’était ou S’était, etc. Alors voici une astuce et quelques explications… Et à la fin de ce petit article, vous ne devriez plus jamais vous tromper.

Petit encadré où l’on retrouve en style manuscrit : « C’est ou s’est ? »


Dessin réaliste d’un jeune homme qui trébuche contre un trottoir et se rattrape au bras d’une jolie jeune fille.
Un petit rappel pour commencer ?

  • Presque toujours, vous trouverez CE devant un nom.

    Ce matin, Jean n’a pas vu ce trottoir

  • SE, en revanche, prendra toujours place devant un verbe.

    Jean se croyait plus adroit.

    Il se rattrape à temps au bras d’une jeune femme qui se prénomme Jeanne.

  • Il n’y a que devant le verbe être qu’il est à la fois possible de trouver ce ou se (ou leur contraction c’ et s’:

    C’est malin, ce n’est pas malin.

    Il s’est légèrement tordu la cheville.

    Jeanne et Jean se sont rencontrés comme cela.

    Ce sont là les faits.

Encadré où figure ce rappel : « Ce + nom ; se + verbe ; ce/se ou c’/s’ + être. »

Mais alors, c’est c’est ou s’est ? Voici l’astuce

Allez, nous allons directement vous donner l’astuce à retenir !

  • S’est est toujours précédé de il, elle, on… ou d’un sujet à la 3e personne du singulier. 

    Ampoule jaune lumineuse avec des yeux et un grand sourire, style « Tilt ! »

    Il S’est fait mal.

    Elle S’est inquiétée.

    On S’est tout de même fait peur.

    Jeanne (elle) S’est intéressée à ce garçon maladroit.

  • S’il n’y a pas devant il, elle, on ou un sujet à la 3e personne du singulier, on écrit c’est (cela est).

    C’est tout de même leur jour de chance !

    Ce n’est pas tous les jours que de telles choses arrivent.

Et cela fonctionne exactement pareil pour : s’était et c’était ; se sera, ce sera ; se serait et ce serait

Demain, ce sera un plus beau jour.

En d’autres circonstances, il se serait étonné de tomber aussi vite amoureux.


Astuce clé : s’est avec il, elle, on devant ; sinon, c’est c’est !


Et pour ce sont et se sont, on fait comment ?

Eh bien on fait pareil ! Avec la même astuce, à peu de chose près, puisque nous ne retiendrons pas ici le on qui est seulement suivi du singulier.

  • Se sont sera toujours précédé de ils, elles… ou d’un sujet à la 3e pers. du pluriel.
  • Ils SE sont rencontrés ainsi.

    Elles SE sont dit qu’ils avaient de la chance.

    Jean et Jeanne SE sont rapidement donné rendez-vous.

  • Dans les autres cas, on écrit ce sont.

    Ce sont des gens heureux !

Astuce clé : se sont avec ils, elles devant ; sinon, c’est ce sont !


S’est ou c’est… Pour aller plus loin !

Allons à présent un tout petit peu au-delà de l’astuce que nous vous avons donnée. Une astuce, en grammaire, doit toujours pouvoir s’expliquer.

Pourquoi trouve-t-on toujours s’est après il, elle, on ou un sujet à la 3e personne du singulier… et se sont après ils, elles ou un sujet à la 3e personne du pluriel ? Tout simplement parce que nous sommes ici en présence de verbes pronominaux (ex. s’envoler, se parler, s’entendre), conjugués avec l’auxiliaire être à un temps composé. 

Même ampoule jaune lumineuse que l’image précédente, mais un peu de travers.

Exemples : il s’est envolé, ils se sont entendus (passé composé des verbes s’envoler et s’entendre).

  • Donc lorsque vous avez un se devant un verbe, c’est parce qu’il s’agit d’un verbe pronominal…

  • Et lorsque vous avez se ou s’ devant l’auxiliaire être, c’est parce que ce verbe pronominal est conjugué à un temps composé.

  • Plus encore ! Mais encore faut-il le dire : en français, vous ne trouverez jamais un se ou un s’ ailleurs que devant un verbe pronominal.

Et cela vaudra aussi pour tous les autres temps composés !

Plus-que-parfait : Jean s’était cassé la figure, leurs chemins s’étaient croisés.

Futur antérieur : on se le sera rappelé, les tourtereaux se seront envolés.

Passé antérieur : elle se fut émue, ils se furent aimés.

Subjonctif passé : qu’elle se soit posé des questions, qu’ils se soient dit oui.

Conditionnel passé : il se serait rattrapé à un monsieur, ils ne se seraient pas mariés.

Etc.

C’était assez clair ?